Voici mon compte rendu de la dix septième édition du Hellfest 2024, où la programmation cette année est incroyablement diversifiée entre Hard Rock, Metal, Musiques Extrêmes et Rock. Le Hellfest en proposant des artistes légendaires, confirmés ou en devenir, prouve une fois de plus pourquoi ce festival est dans une catégorie à part. Le site du festival est impeccablement organisé, offrant une expérience agréable de l'aube au crépuscule. le Hellfest se démarque des autres festivals, offrant un mélange inégalé de diversité musicale et d'excellence logistique, ce qui en fait le pèlerinage ultime pour les mélomanes du monde entier. Pour ma part, et comme beaucoup de festivaliers, je n'ai pas pu voir tous les artistes que j'apprécie, il a fallu faire des choix... Le but fixé au départ était d'assister quotidiennement à un maximum de concerts, et je pense l'avoir rempli.
Après un passage à la zone VIP/Presse, direction la scène Valley pour commencer cette première journée. Le grindcore est toujours un bon choix pour démarrer une frénésie de 4 jours de décibels lourds, et au cours des dernières années, je pense que personne n'a fait mieux que Wormrot (Singuapour) en la matière. Le batteur pète les plombs, le chanteur déchire ses cordes vocales, tandis qu'une seconde chanteuse, balance des extases vocales complètement dissonantes qui se mélangent chaotiquement au maelström qu'est le groupe... ils savent bien comment enflammer l'atmosphère du festival.
Juste à côté, sur la scène Temple, le groupe Morne, originaire de Boston, séduit la foule. Une découverte toute fraîche, leurs riffs lourds et leur tempo bas atmosphérique les auraient presque rendus plus adaptés à la scène Valley. Leur prestation discrète n'en était pas moins agréable. Depuis mon retour du festival, je me suis plongé dans leurs albums "Engraved With Pain" et "Asylum" que je trouve très bon.
Ensuite, je me dirige vers les Mainstages 1 & 2 pour découvrir Slaughter To Prevail (Russie) et Ice Nine Kills (Usa). Pas du tout mon style, mais je les trouve assez divertissants. Le thème masculin barbare et toxique de Slaughter To Prevail et le truc horrifique et psycho-tueur d' Ice Nine Kills, quelque part entre "American Psycho" et "Funny Games", sont de véritables spectacles. Musicalement, ils tombent dans le genre "core" avec lequel je ne suis pas d'habitude en phase. Slaughter To Prevail profite de son set pour tenter de battre le record du plus grand "wall of death" du monde. Ice Nine Kills se situe musicalement entre le metalcore brutal avec des voix acérées et des mélodies que je trouve trop claires à mon goût. Mais leur show est bon, offrant quelque chose d'intéressant sur scène, sinon au moins divertissant.
En suivant, j'assiste à deux titres du projet solo "From Hell I Rise" de Monsieur Kerry King joués avec son "super groupe"... bon, ça me suffit car pour moi c'est du Slayer de seconde zone, soyons honnêtes. Je retourne donc dans la Valley pour Green Lung. C'est pour ça que je suis venu! Je suis fan de ces Londoniens depuis leur premier album, "Woodland Rites", sorti en 2019. La Valley est bondée et la foule est électrique. Le chanteur, est en feu, la fosse, un brasier, la foule est en délire! Une performance remarquable!
Retour à la Temple pour assister à une partie de la prestation de Sylvaine. Une artiste norvégienne accompagnée de ses musiciens proposant un mélange post-metal/dark-gaze que je n'avais pas écouté avant le show. Clairement quelque chose à découvrir dans les prochaines semaines pour donner à la musique l'attention qu'elle mérite. Côté live, j'ai vraiment apprécié la partie à laquelle j'ai assisté et j'aimerai beaucoup la revoir sur scène dans un cadre plus restreint et plus intimiste, si l'occasion se présente.
De retour à la Valley, le groupe suédois Graveyard nous propose son bon vieux hard rock teinté de psychédélique. Ce n'est pas mon genre de prédilection en ce moment, mais c'est correct. Il y a une pléthore de groupes psychédéliques, et ça devient répétitif, mais ce groupe apporte suffisamment de muscle pour capter l'attention du public sans déprimer l'ambiance.
Puis direction la Warzone pour voir les américains de Thursday. Comme le mentionne le chanteur Geoff Rickly dès l’introduction du set, cela fait vingt ans que le groupe n’a pas joué en France. Sa venue en ce Jeudi soir est donc un véritable événement attendu par les fans avec une vive impatience, ce d’autant que la parution il y a quelques semaines d’un excellent nouveau morceau démontrait que le plus beau représentant de la cause emo était loin d’avoir tout dit. La formation peut compter sur une solide base de fans reprenant chaque titre interprété à pleins poumons. Ouvrant les hostilités avec le monstrueux "For The Workforce, Drowning", Thursday frappe fort d’entrée de jeu malgré quelques légers problèmes de micro qui heureusement seront vite réglés. Le groupe axe l’essentiel de son set sur les albums "Full Collapse" et "War All The Time", deux chefs-d’œuvre du genre: de quoi mettre n’importe quel fan d’emo à la fois en état de transe et de lévitation. Parfaitement en place et jouant chaque titre avec une intensité galvanisante, le groupe parvient à fédérer, au-delà de celles et ceux s’étant déplacés spécialement pour eux, les néophytes étant rapidement conquis par une telle débauche d’énergie tout en tension, relâchements et explosions. Je quitte la Warzone bien avant la fin du set de Thursday pour assister à celui de Avenged Sevenfold.
Retour sur la Mainstage 1 pour la grosse tête d'affiche attendue par ses fans, Avenged Sevenfold, des américains que j'ai découvert sur leur premier album "City of Evil". Ce n'est pas mon truc habituel, mais je me fraie un chemin à travers la foule, réussissant à me rapprocher du devant de la scène. Le spectacle est visuellement impressionnant, la foule est déchaînée. Je ne connais pas la plupart de leurs derniers albums, mais la performance est de grande qualité. J'aurais seulement aimé qu'ils jouent plus old school, en particulier "City of Evil". Ils méritent leur statut de tête d'affiche, sans aucun doute.
Enfin, sur la Temple, les britanniques Cradle Of Filth clôturent la première journée. Je connais leur nom depuis les années 90 mais je ne les ai jamais vraiment écoutés. À ma grande surprise, j'apprécie leur set. Dani Filth est de très bonne humeur, il s'engage avec le public, contrairement à ce que j'avais entendu dire de lui. Set carré et très efficace, prouesses musicales, le groupe déroule son répertoire dans une très bonne ambiance.
VENDREDI
La météo est parfaite, un beau soleil illumine le site du festival. J'attaque sans plus tarder la journée devant la Mainstage 2, avec Saint Agnes, groupe originaire du Royaume Uni, qui vient défendre son dernier album "Bloodsuckers", et on y dit plein de gros mots. Le concours de "fuck" à la seconde est lancé par la chanteuse Kitty A. Austen et le rock rageur du groupe, qui pique au grunge, au rap, à l'indus et au punk, déborde d'une énergie convaincante. On ne dit pas ça souvent, mais voilà le genre de trucs solaires énervés et outranciers, à la fois viscéraux et rigolos, qui s'apprécient en plein jour et donnent envie de faire la fiesta en pétant des trucs.
Direction la Temple, c’est sur un fond de sons océaniques que le groupe Parisien Houle, entièrement habillé de marinières et d’imperméables, monte sur scène… Serait-ce un mauvais présage? Adsagsona entre en dernier, titubant de manière très contrôlée, une lanterne à la main. Aucun doute sur le fait que le thème marin est respecté! Le personnage a même pris le dessus sur la chanteuse qui donne une énergie et une incarnation folles à sa prestation, chose certainement non aisée vu le style qu’Houle a décidé de jouer. Des musiciens avec un jeu de qualité, un public présent et actif, les embruns font leur effet sous la Temple en cette fin de matinée. Tous les marqueurs du travail en studio sont retrouvés, entre les lamentations, les ponts mélodieux, les cris stridents ou encore le scream poussé et puissant de la chanteuse. Les trente minutes de set sont passées à grande vitesse, et c’est sous les applaudissements que le groupe se tient fièrement devant son public pour lui dire au revoir. Houle, un groupe que j'ai découvert récemment grâce à l'un de ses fans.
Retour à la Mainstage 2, le public est déjà au rendez-vous, et l’enchainement avec les Espagnols d’Ankor marquera son arrivée massive. C’est ma première découverte de la journée et j’avoue que le groupe m’a plutôt séduit. Pas tant par leur Metalcore perfusé à l’électro, que par leur énergie scénique. Le double chant féminin/masculin à la fois clair et hurlé fait le boulot. On retrouve Eleni Nota (ex Nervosa) derrière les fûts, et ça dépote. Jessie Williams est une frontwoman aguerrie qui gère parfaitement son espace. Entre ingénue et patronne, elle ne laisse pas indiffèrent. Le public est sous le charme et ça envoie du bois.
Sur la Mainstage 1, arrive le groupe Lovebites. Les stars japonaises du power metal ne tournent pas très souvent en Europe, c'était donc une occasion unique de les voir, malgré leur créneau horaire court et précoce sur la scène principale. En à peine trente minutes, elles ont livré un set serré composé principalement de chansons tirées de leurs deux derniers albums "Judgment Day" et "Electric Pentagram" et je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en voyant à quel point ces filles sont talentueuses et passionnées. Bien sûr, cela aurait été génial de les voir jouer un set plus long dans une salle plus petite...
Wargasm, le duo neo-electro-metal encensé par Jonathan Davis de Korn fait sont entrée sur la Mainstage 2. C'est clinquant, exubérant, d'une élégance approchant le néant. Mais ça envoie, oui, ça c'est sûr. Le duo formé par Sam Matlock et Milkie Way accapare l'attention, réclame des moshpits. Un peu comme en studio, on meurt d'épuisement au bout de trois morceaux et les postures semblent un peu trop forcées, mais force est d'admettre que c'est d'une efficacité imparable.
C'est donc sous un soleil de plomb que je me suis retrouvé à faire une entrée tardive dans la Warzone pour Dropout Kings. Ces gars ont apporté une énergie brute et déchaînée sur scène, mélangeant Punk Hardcore, Fusion et Néo Métal dans une frénésie chaotique. La fosse était sauvage, la scène encore plus sauvage, avec non pas un mais deux chanteurs charismatiques en tête... c'est un festival de sauts sur scène!
Direction la Mainstage 2 où j'ai eu un aperçu de While She Sleeps. Ce n'est pas vraiment mon truc, mais les festivals sont faits pour élargir les horizons, et faire des découvertes. Leur set fut plein d'énergie, intense, et en 40 minutes, le groupe aura transformé la fosse en fournaise.
Enfin, sur la Mainstage 1 arrive Karnivool (Australie), le groupe que j'avais hâte de voir. On ne voit pas souvent ces gars là, alors j'espérais une ambiance plus intime. Ils ont joué les hits "New Day" et "Simple Boy", le son était impeccable. Andrew a dominé la scène comme un artiste chevronné, détendu et confiant. Le groupe aurait dû avoir un créneau plus tardif, peut-être même en tête d'affiche de la Valley, mais leur performance était toujours de premier ordre, même si elle s'est un peu perdue dans la chaleur de l'après-midi et la foule dispersée. Un très bon moment pour les fans, c'était un régal malgré un set beaucoup trop court.
Ensuite, je me suis dirigé vers l'Altar pour Klone. Ils m'ont été chaudement recommandés par un ami dont j'ai confiance en ses goûts, et j'ai été vraiment content de les avoir découvert. L'endroit était bondé, et à en juger par les t-shirts Opeth, Tool et Riverside dans le public, je savais que nous allions assister à quelque chose de spécial. Le groupe a livré un set puissant, plus lourd que prévu, et la réaction du public a été électrique. C'est définitivement un groupe à ajouter à ma playlist régulière.
A la Temple, c'était au tour de Mork, qui apportait du Black Metal norvégien new-old school. Ils n'étaient pas dans un style purement norvégiens, mais assez proche, avec une touche moderne. Difficile d'évaluer l'impact total depuis la fosse, mais l'enthousiasme de la foule était indéniable. Un set solide de bout en bout.
Avec un peut de retard, j'arrive devant la Mainstage 2, pour assister à la prestation de Savage Lands, un "super groupe", un collectif représentant une ONG que l’on pourrait classer dans l’associatif et en quête de rallier à sa cause écologique le plus grand nombre. Fondé en 2022 par Dirk Verbeuren (Megadeth) et le musicien activiste Sylvain Demercastel, le collectif veut sensibiliser sur la déforestation et la préservation de la biodiversité. Savage Lands joue des morceaux composés par le groupe lui-même, la reprise de "Whole Lotta Rosie" d’ACDC et celle de "Roots Bloody Roots" de Sepultura, entrecoupés de vidéos de célébrités de la scène métal soutenant l’ONG. Des animations à allures de documentaires humanitaires et animaliers alarmistes sont projetés sur des écrans géants. Le Hellfest leur donnera son soutient avec un chèque d’un million d’euros reparti sur 5 ans. Sur scène on verra défiler quelques invités comme Chloé Trujillo (la femme de Robert Trujillo), Shane Embury (Napalm Death), Poun (Black Bomb A), Andréas Kisser (Sepultura) mais aussi Pierre Emmanuel Pelisson (Loudblast), Billybio
Sur la Mainstage 1, Polyphia était là, offrant son mélange complexe et technique de styles. Le sourire de Tim Henson ne quittait jamais son visage, et la foule dans les premières rangées adorait ça. Pas ce à quoi je m'attendais, mais le groupe s'intègre bien dans la programmation du jour.
Sur la Mainstage 2 arrive Steel Panther avec son glam metal au sens de la provocation clairement affiché. Leur set était une copie conforme de leur concert de 2022, jusqu'aux plaisanteries. Le seul élément nouveau était leur tentative de record du plus grand nombre de filles seins nus sur scène, le tout devant les yeux ébahis du public... amusant!
Au tour de Tom Morello de prendre la Mainstage 1, j'étais impatient... Comme prévu, il était impeccable, de sa chemise à son bandana, sa performance fut engagée et explosive. Le set axé sur l'instrumental reprend un best-of de sa carrière en solo, avec Audioslave et évidemment Rage Against The Machine, ainsi que des reprises. Son show aura fait l'unanimité.
J'arrive à la Valley en retard pour le show de Acid King. Pas de fioritures, juste du riff Doom pur et dur. Les Paul, Fuzz et amplis à lampes, c'était comme un nettoyage de l'âme. Contrairement à certains des groupes plus aériens de la nuit précédente, ce groupe était exactement ce dont j'avais besoin.
Direction la Warzone pour Biohazard. Ils ont démarré avec "Shades Of Grey" et à partir de ce moment, ce fut le chaos. Evan avait l'air en meilleure santé que jamais et l'alchimie du groupe était parfaite. Hélas, je n'ai pas pu voir le show entier, devant quitter Biohazard pour la prestation de Machine Head.
Retour vers la Mainstage 1 pour voir Machine Head que je ne pouvais pas manquer. Le quatuor américain propose un savant équilibre entre énergie folle, maîtrise technique et sincérité, avec un Robb Flynn en grande forme, enchaînant les classiques emblématiques de sa discographie, créant une atmosphère vibrante sur scène et dans la foule. Ce fut une performance absolument superbe, qui a captivé beaucoup de festivaliers sans aucun doute. Le groupe a marqué le Hellfest de son empreinte thrash inimitable, gravant cette journée dans les esprits et confirmant sa position de pilier de la scène Metal.
Je décide de rester à proximité de la Mainstage 2 pour assister au show de The Prodigy que je vois live pour la première fois. La réputation scénique du combo britannique n'est plus à faire, même en l'absence de son leader et défunt chanteur Keith Flint, cependant, le groupe utilise le son de sa voix et ses chants qui sont enregistrés pour le live. Gros décor en fond de scène, écrans lumineux et drapeaux à l'effigie du logo... énorme lightshow, gros son et musiciens très en forme. Les classiques défilent "Breathe", "Omen", "Firestarter", "Voodoo People" et mettent le feu dans le pit, le show est visuellement énorme. A noter que les titres fais en studio sont modifiés pour la scène. Vu le grand nombre de personnes devant la scène, The Prodigy s'en tire plutôt bien avec son électro-rock au Hellfest si l'on prend en considération le fait que le groupe est au programme d'un festival avant tout Metal.
SAMEDI
Pour ouvrir cette journée, je choisis de me poser à la Valley. Le premier groupe à jouer sur cette scène est Përl (que je connais), des français heureux vainqueurs du tremplin Voice Of Hell (organisé par le festival), qui sont chargés d’ameuter les créatures qui n’ont pas peur de la pluie… Entre poésie, chanson française, post-rock et musique bien saturée, la chanteuse Aline nous gratifie de quelques courts poèmes entre les morceaux, entre ode à la nature et au sauvage. Pour se joindre à cette petite fête, Aline se produira en duo avec la chanteuse Faustine de La Nébuleuse d’Hima, les deux musiciennes se répondant entre cris et chant clair dans un beau moment de fusion des styles. Impossible de ne pas vibrer devant "Je Parle Au Sauvage", jouée de façon plus brute et organique qu’à son habitude, un hit implacable du groupe qui offre là une bien belle ouverture. A suivre...
Puis arrive pour son premier concert en France Konvent, quintette doom death danois un peu particulier de par sa composition, puisqu’il est, à ma connaissance, l’un des très rares groupes "extrêmes" à être uniquement composé de femmes. Mais si Konvent m'intéresse, c’est surtout pour son excellent premier album "Puritan Masochism", sorti en 2020. Après une petite demi-heure passée, je peux dire qu’elles s’en sortent avec les honneurs: le son est excellent et le quintette profite pleinement de l’événement. Un peu statiques durant l’exécution des morceaux, la lenteur de leur doom death aérien et pesant n’aidant pas à se déchaîner, elles livrent une prestation solide et semblent très heureuses d’être là, de même qu’un public assez nombreux et soutenant vu l’horaire matinal. Le concert se déroule sans accrocs et se conclut sur leur meilleur morceau, "Puritan Masochism", et son riff Deftonien (si si, on vous assure) qui fait ployer toutes les nuques alentour: je suis curieux de les revoir dans des conditions plus adaptées.
Direction la Temple pour retrouver une fiesta costumée, cette fois avec les Mongols de Uuhai. Comme The Hu, ils mélangent musique traditionnelle de leur pays (le fameux chant de gorge est bien sûr de la partie), du folk et du gros rock accrocheur. La force de Uuhai réside dans l'énergie qu'ils dégagent, notamment le chanteur Ts. Saruul dont l'enthousiasme incarne à lui seul le propos de Uuhai: le nom est un cri de ralliement chez eux. Le public est conquis! Je retourne à la Valley pour la suite...
Spotlights, un trio new-yorkais que je ne connais pas, a apporté sous la Valley, son mélange de post-rock, sludge et doom pour intellectuel en mal de sensations. La frontwoman, à la basse et au chant, a secoué la scène, livrant un set énergique. Une belle découverte pour moi. Je décide de prendre le temps de m'alimenter au pied de la magnifique statue du légendaire Lemmy, avant d'aller me prendre une bonne dose de "Brutal Death Metal".
Sous la Altar, les américains de Sanguisugabogg, groupe formé il y a seulement cinq ans, se voient déjà attribuer l’honneur de faire vrombir le sol clissonnais. Quand on connaît un peu ce que propose le quatuor, notamment sur son dernier album "Homicidal Ecstasy" que je possède, on sait pertinemment que leur passage devrait en contenter plus d’un, notamment les habitués de la Warzone. Des riffs massifs, une caisse claire cinglante, des growls sacrément efficaces, quelques mimiques empruntées à la scène hardcore et une bonne dose de second degré. La fosse s’anime assez vite, l’appel au headbanging étant tout bonnement irrésistible. Les circle pits demandés par le chanteur prennent une taille assez conséquente et ça pogote sec au milieu. Le point d’orgue sera un wall of death assez monstrueux prenant la quasi-totalité de la largeur du chapiteau.
Parfois qualifié de "black" pour les gens qui n’écoutent pas de "black", Wayfarer tient clairement une recette qui marche du feu de Dieu. Avec son post-black aux accents western, le quatuor tout droit venu du Colorado envoûte la Temple qui bénéficie d’un son plutôt correct. Sauf erreur de ma part, seuls les deux derniers albums, "American Gothic" et "A Romance With Violence", composeront une setlist sans temps faible. En intégrant ses racines americana mais sans tomber dans le cliché ou la facilité, Wayfarer confirme en live la forte impression ressentie sur album. Hélas, je dois partir avant la fin du show pour rejoindre la Valley...
Pas de pluie mais pas non plus de soleil éblouissant: les conditions pour voir Brutus à la Valley sont bonnes... Enfin, c'est sans compter sur la foule, impressionnante. Que s'est-il passé du côté de Brutus ces dernières années? Eh bien, il s'est passé "Unison Life", tout simplement, une merveille post-tout (punk, hardcore, metal, rock, pop) bouleversante que le trio défend depuis sans relâche sur scène. Brutus est partout, tout le temps, mais surtout dans nos cœurs: cet après-midi, les belges sont habités. Derrière ses fûts, Stefanie Mannaerts donne tout avec rage, sourires, douleur et sueur, joue comme personne des fêlures dans sa voix. Les titres défilent "Liar", "Miles Away", "Brave", "What Have We Done"... Quelle performance!
Je me dirige vers la Mainstage 1 pour voir Mammoth Wvh. Je les avais manqués l'année dernière en raison d'une annulation, j'étais donc impatient de voir ce qu'ils allaient nous apporter en live. Wolfgang et son groupe n'ont pas déçu, prenant d'assaut la scène comme s'ils en étaient propriétaires, ce qu'ils auraient même loué à Metallica, selon la rumeur. S'ils ont réussi à l'obtenir sans acheter un nouveau kimono en soie à Lars, alors chapeau bas. Wolfgang est un musicien fantastique et un sacré chanteur, qui offre un solide show de rock.
Direction la Valley... Kvelertak, avec leur punk-black metal norvégien, ont offert un set dynamique, marqué par l’interaction du chanteur Ivar Nikolaisen avec la foule qui ira jusqu’à sauter a deux reprises dans la fosse, le gars est hors de contrôle et c’est pour le plus grand plaisir de tous. Probablement le concert du samedi.
Quelques heures plus tard, à la Valley, c'était au tour de la très attendue Chelsea Wolfe en provenance de Californie. J'avais déjà raté ses prestations auparavant, alors cette fois, quoi qu'il arrive (et c'était définitivement le dernier cas), j'étais déterminé à la voir. Sa musique sombre et délicate prend vraiment vie sur scène. Alors que le groupe jouait "16 Psyche", le ciel s'assombrit et la pluie commença à tomber. Ce fut une expérience magnifique, humide et immersive qui m'a rappelé l'importance de vivre l'instant présent.
Vêtu d'une protection contre la pluie, je me suis rendu à la Warzone pour Nekromantix. Leur folie psychobilly était une pause rafraîchissante par rapport aux groupes plus lourds. Même si la Warzone n'était pas bondée et que tout le monde était trempé, le concert était amusant et ne manquait pas d'énergie. Le Hellfest de cette année s'annonçait comme le plus éclectique à ce jour.
Retour à la Valley pour MR. Bungle, où Mike Patton a opté pour une version plus thrash, parfaite pour l'occasion de la réédition de "The Raging Wrath Of The Easter Bunny". Avec Dave Lombardo à la batterie et Scott Ian à la guitare, c'était aussi thrash que possible, et différent du style avant-gardiste habituel de MR. Bungle, ce qui était un soulagement pour moi. Je suis resté sous la pluie pendant un moment avant de décider de quitter le site des concerts. Bruce Dickinson sur la scène principale n'était pas quelque chose que j'attendais avec impatience (désolé, fans de Maiden), et Metallica était encore à une heure de route. Il était temps de retourner au camping pour revêtir des vêtements secs.
Après avoir attendu que la pluie cesse dans ma tente confortable, j'ai entendu les accords de "The Ecstasy of Gold", signalant le début imminent de Metallica sur la Mainstage 1. Ils avaient 20 minutes de retard, à cause du mauvais temps, ce qui m'a donné l'espoir d'arriver à temps pour décrocher une bonne place. Le groupe a joué une setlist principalement basée sur des chansons classiques et des nouveaux morceaux de "72 Seasons" le dernier album, mais "Orion" sera toujours une agréable surprise à entendre en live. Une partie du concert s'est déroulée sous la pluie et Kirk Hammet a eu beaucoup de problèmes avec sa guitare notamment sur "Master of Puppets". Le groupe semblait statique, sans inspiration, un Lars fatigué, bref... un set en demi teinte, mais au final, cela n'a pas eu d'importance et le groupe a quitté la scène de manière triomphale avec un feu d'artifice.
La vraie tête d'affiche pour moi ce soir était le légendaire Suicidal Tendencies sur la Warzone. J'ai vu le groupe pour la première fois en concert en 1993 à Paris, j'ai pris une grosse claque ce jour-là, depuis je suis fan. De retour dans la fosse du Hellfest, j'étais prêt à revoir ST. Le groupe s'est taillé une place unique dans la scène musicale. Mike Muir regardait la foule, provocateur, et elle le regardait en retour, attendant. L'intro de "You Can't Bring Me Down" annonçait la fin du calme avant que l'enfer ne se déchaîne. C'est presque rituel, une machine bien huilée qui ne surprend ni ne déçoit. Le groupe déroule ses classiques avec intensité et un batteur remarquable en la personne de Jay Weinberg (ex Slipknot). Quiconque voit Suicidal Tendencies pour la première fois ne peut nier la connexion électrique entre le groupe et la foule. Le groupe aura livré un set remarquable à ses fans!
DIMANCHE
Malgré l'heure très matinale, je sens tout de même une certaine attente dans le public, venu nombreux pour un set à 10h30 le Dimanche. Le matin est généralement plutôt réservé à la découverte de groupes inconnus, mais Bad Situation semble faire exception. Dès le début du show, je comprends pourquoi le groupe a été programmé sur cette journée très rock. Il y a en effet un peu un melting-pot des différents groupes programmés sur les Mainstage. Car oui, Bad Situation sonne très rock américain, avec des refrains très mélodiques, voire un peu mainstream qui rappellent bien les Foo Fighters. Mais ce qui frappe sur scène c'est surtout la lourdeur des riffs comme avec le premier "Falling Apart". Et surtout, ces petites parties "heavy" lors des breakdowns, dans la lignée d'un Royal Blood ou même d'un Slipknot. Côté jeu de scène, le groupe me frappe notamment par son dynamisme et l'énergie mise dans le show.
Je quitte la Mainstage 2 pour arriver avec du retard (déplacement entre les deux scènes) à la Warzone, où se produisent déjà les parisiens de Sorcerer devant un public clairsemé mais enthousiaste. J'ai vu deux fois le groupe live dans de petites salles. Leur fusion emo écorché/hardcore badass n’a aucun équivalent et en live les titres de leur récent et excellent album font tous mouche. On perd l’intensité de leurs prestations en petite salle mais on gagne en masse sonore, ce qui donne une ampleur démentielle à des titres comme "Devotion" ou "Someone Else’s Skin". A la fin du set, le groupe est ovationné par le pit.
Direction la Valley pour les anglais Heriot. Leur post-metalcore-sludge (faute de meilleure étiquette, collons-y un fourre-tout flou) à la sauce doom finit cependant par faire son effet grâce à l'énergie qu'y met le groupe et notamment la hargne de sa chanteuse et guitariste Debbie Gough. C'est lourd, agressif et méchant. Après dix ans d'existence, la formation s'apprête à enfin sortir son premier album chez Century Media: pas besoin de patienter jusqu'à septembre pour se replonger dans leurs EPs et découvrir cet univers atypique et tumultueux, non dénué d'une certaine poésie.
High On Fire, étonnamment tôt sur la Mainstage 1 à 12h30. Je les ai vus plusieurs fois avant la sortie de leur dernier album "Cometh The Storm" acclamé par la critique. Malgré leur créneau horaire étrangement matinal, le groupe a sonné fantastiquement bien, il assure parfaitement bien le show, épaulé de puissants comparses qui ne lâchent rien du set. Le créneau horaire associé, d’une quarantaine de minutes maxi, ne permet pas de tergiverser et hormis le costaud “Snakes for the Divine”, le trio ne joue que des titres de son dernier excellent album. Audacieux, mais payant: le groupe fait des miracles devant une foule qui aurait mérité d’être cent fois supérieure.
Restant devant les Mainstages, je découvre Neck Deep, un groupe gallois en mode ado et mainstream qui m'a franchement beaucoup plu. Le groupe de pop punk balance un bon son, léger, suffisamment pêchu pour pas faire mièvre et surtout asséné de discours positifs. Ça a clairement fait écho à ma période Green Day, Sum 41 et Blink 182, autant vous dire que j'ai perdu près de 20 ans en quelques minutes! Un show qui fait plaisir à voir. Une très bonne découverte! La faim me tiraille, et je décide d'une pause casse-croûte avant de me rendre à la Valley...
Rendez Vous que je connais bien, est pris dans une Valley radieuse. Le groupe parisien planqué derrière ses lunettes de soleil vient de sortir, après des années de silence radio, son second album, le très réussi "Downcast", dans une veine Shoegaze et Rock assez éloignée du post-punk synthétique auquel il nous avait habitués. Il confiait récemment vouloir jouer moins de synthés sur scène, pour s’exprimer plus directement, de manière plus rentre-dedans. J'étais curieux de voir ce que donnerait cette nouvelle mouture et effectivement le show est plus rock et organique, avec jusqu’à trois guitares pour créer des ambiances changeantes, tantôt maussades, tantôt solaires. Le public, en totale disharmonie avec le morceau mélancolique "Downcast", s’assemble dans une sorte de farandole et se lance dans une danse folklorique improvisée. Rendez Vous n’est pas très bavard et reste silencieux, à l’exception de quelques interventions lapidaires comme "nique le RN". "Sentimental Animal", "Superior State", et bien sûr le mégatube dark "Distance" (introduit par le chanteur et bassiste Francis Mallari en ces termes: "keep your distances with the fascism"). Rendez Vous n’a pas remisé au placard ses anciennes compos. Le public accueille plutôt bien les nouvelles, qu’elles soient punk, grunge ou pleines de violence new wave groovy. Rien à redire... le groupe ne s’est pas assagi.
Annoncés au début du mois pour remplacer Heart au pied levé, les suédois de Blues Pills prennent possession de la Mainstage 1 pour offrir au Hellfest un blues rock psyché qui fait office de trou normand au milieu de tout ce punk "grand public". Si les musiciens qui accompagnent Elin Larssen sont totalement statiques, la chanteuse bouge pour quatre et enregistre sans trop d’efforts ses dix mille pas quotidiens en l’espace de cinq minutes. Réceptive, la foule répond avec enthousiasme et lui fait bon accueil lorsqu’elle se risque à un petit bain de foule sur "Bye Bye Birdie". "High-Class Woman", avec son riff d’introduction pesant et répétitif, constitue un autre morceau de bravoure du set et souligne la tessiture délicieusement grave de la blondinette suédoise dont le corps abrite la voix d’Aretha Franklin. La dame sait chanter, en a bien conscience, et en joue sans pour autant sombrer dans la prétention. Si on ne peut que déplorer l’annulation de Heart, on peut en tout cas se réjouir que le Hellfest ait réussi à obtenir un groupe de ce calibre pour les remplacer.
Sur la Mainstage 2, Frank Carter & The Rattlesnakes sont une force, même si vous n'êtes pas familier avec leur musique. Frank et ses serpents à sonnette peuvent remercier Simple Plan d’avoir permis à la sécurité de s’échauffer un peu, car l’enfant terrible du punk anglais (et il y a de la concurrence) est en grande forme. L’effort consenti par le frontman pour attendre la fin de la première chanson avant d’aller se perdre dans la fosse doit être considérable et mérite d’être souligné. Et si on admire les prouesses vocales en équilibre précaire sur les bras levés des festivaliers, force est de reconnaître que la musique de Frank Carter & The Rattlesnakes est moins mémorable que les facéties permanentes de son chanteur. Le groupe en semble d’ailleurs parfaitement conscient, au point de ne pas hésiter à faire de longues pauses pour lui permettre d’organiser un moshpit "ladies only", de faire asseoir la totalité du public ou de réclamer "le plus gros circle pit du putain de Hellfest" (mais qu’ont-ils tous avec les concours de la plus grosse, cette année ?). "On n’est pas venus au Hellfest pour faire des prisonniers", prévient Frank Carter, et on le croit sur parole; il est heureux que le groupe se produise en Mainstage et non sur la Warzone, car dans le cas contraire, il y aurait sans doute des morts à déplorer. Au final, la performance des Anglais s’est révélée spectaculaire, au sens premier du terme. Néanmoins, le spectacle ne fait pas tout, et lorsque la musique passe au second plan, on est en droit de se demander combien de temps il pourra continuer avant que le public ne se lasse...
J'ai fais une pause au bar, puis direction la Altar pour assister à une partie du set de The Black Dahlia Murder avant le show de Corey Taylor. La foule était énorme, s'étendant bien au delà de la tente. Probablement le groupe le plus heavy de la journée, Brian a fait un excellent travail au chant, et le groupe a livré une performance de tueur. J'attends avec impatience leur prochain album "Servitude" chez Metal Blade. Le deathcore mélodique des américains est plutôt bien foutu et le groupe est à fond... Une sorte de communion s'installe rapidement avec le public, et le groupe exprime clairement sa joie d'être là. L'ambiance est bon enfant : ça tabasse autant musicalement et visuellement que dans la fosse, et on sent une note d'humour et de légèreté entre les morceaux, à l'image de certains clips ou certaines introductions du groupe.
Sur la Mainstage 2, Corey Taylor et ses musiciens ont rassemblé une foule immense. Durant tout le set, la formation alternera entre chansons originales, compositions de Stone Sour et titres légendaires de Slipknot. Le public venu en nombre saura s’adapter à ces changements, passant d’un "wall of death" sur "Before I Forget" à un mosh pit de slows (et bien oui!) sur "Home", titre qu’il dédiera à sa femme pour tout ce qu’elle lui a apporté. La setlist fera des heureux qui reprendront en chœur "Snuff" et "Through The Glass", et finira en beauté sur "Duality". Le tout a donc été un joli condensé des multiples projets du chanteur, même si pour certains le son global aurait pu être mieux amené.
Queen Of The Stone Age, entre sur la Mainstage 1. Josh Homme est apparu sur scène dans un état de bonheur, disons, dû à l'alcool, en faisant une interprétation lente de la danse du serpent d' Axl Rose tout en grattant "Regular John". Les Queens se sont échauffés lentement mais ont atteint leur vitesse de croisière avec "Burn The Witch", terminant avec "A Song For The Dead". Une performance propre et digne d'un festival. Pendant la conférence de presse, Josh a mentionné une prochaine performance dans les Catacombes de Paris. Je n'ai pas pu m'empêcher de ricaner, car de nombreux groupes parisiens inconnus y ont joué pendant des décennies sans fanfare. Peut-être que nous irons ensuite dans le désert avec des générateurs, ce sera aussi une première.
De retour à la Valley, j'avais hâte de voir le "side- project" Crosses de Chino Moreno (Deftones) et Shaun Lopez (Far). Un hybride de Dark Wave, d'Electro, de Gothic Rock et de Post-Punk ?? Oui, s'il vous plaît ! Malheureusement, des problèmes techniques ont limité leur set... dommage!! Surtout qu'ils sont extrêmement rares (le groupe sort d'une absence de presque dix ans). Le show commence avec "Invisible Hand", les synthés nous enveloppent, les éruptions de Moreno nous chopent à la gorge. Le chanteur est d'ailleurs en grande forme, il arpente la scène en bondissant... quand soudain, plus rien. Au milieu du troisième morceau, plus de son. "On a un souci technique, le concert va reprendre". Il faudra finalement quarante minutes pour que le duo revienne sur scène, ce qui suffit à décourager pas mal de monde. Les plus courageux, ou ceux qui ont gardé la foi, auront droit à quelques morceaux, dont "Bitches Brew". On se doute que "ce sont des choses qui arrivent" mais sur un groupe de cette ampleur et cette rareté (et dont le dispositif n'est pas le plus complexe du monde), ça fait tâche et la déception est de taille. Bon, j'aurais certainement l'occasion de revoir Crosses à un concert.
Direction la Warzone pour le set de Madball... S’il ne reste plus que Freddy Cricien du line-up classique depuis le départ du bassiste Hoya Roc (dont le remplaçant est lui-même remplacé pour cette tournée européenne par Pete Görlitz de Born From Pain), un concert des New-yorkais sera toujours garanti 100 % transpiration et pit en fusion. La setlist fait comme toujours la part belle à l’album fondateur "Set It Off", ce dont on ne se plaindra pas, les nouveaux musiciens (avec le désormais bien installé Mike Justian à la batterie) font le boulot et Freddy Cricien est toujours en grande forme, arpentant la scène de long en large en moshant dès qu’il en a l’occasion. Dans un monde incertain et imprévisible, il nous restera toujours la certitude que Madball, quelles que soient les circonstances, ne donnera jamais un concert médiocre et ça, ça fait du bien.
Le festival touche à sa fin, et arrive la tête d'affiche tant attendue sur la Mainstage 1: les Foo Fighters. Après six ans d'absence sur les scènes françaises, ils ont fait irruption avec "All My Life". Dave Grohl était en feu, au meilleur de sa forme. Ils ont rendu hommage aux racines du festival avec des reprises de "Mr Crowley", "Paranoid" et "March Of The Pigs". Ils ont joué leurs plus grands succès, parfaits pour le public du festival. C'était un show fantastique, bien qu'un peu court.
C'était l'un des derniers concerts de clôture du festival avec Cock Sparrer et Dimmu Borgir, que je n'ai pas vu voir, préférant assister en intégralité à la prestation de Foo Fighters.
Et c'est sur cette note que le rideau tombe, cette année sans feu d'artifice ou annonce pour la programmation de la prochaine édition. Un au revoir que l'on aurait aimé en plus grande pompe, mais ce n'est pas ce qui compte finalement. Ce qui compte c'est que l'on puisse voir une palette riche de groupes différents, faire des découvertes en passant du bon temps entre fans, amateurs de musiques "heavy" et Rock sur un superbe site... et ça, le Hellfest le fait à la perfection!
Un grand merci à l'équipe de presse du festival pour leur accueil!!
Daniel Rodrigues / RADIO LBG 33